J’ai eu la chance d’interroger Julie Pouliquen, militante pour un monde plus respectueux de chacun d’entre nous et de la planète. As du zero déchet, de la récup, du minimalisme, de la permaculture, elle est aussi une adepte du vélo et a récemment déménagé dans la campagne bretonne où elle vit, elle et sa famille, sans voiture. Au printemps 2022, elle publiait un thread sur twitter qui ventait, contre vents et marrées, les mérites du vélo enceinte.
Pourquoi je continue à pédaler tout en étant enceinte, un petit thread parce qu'au fil de mon grossissement, les yeux ronds se multiplient…#velotaf #solutionvelo #veloenceinte
— julie@masto.bike (@JuliePouliquen) May 25, 2022
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L’utilité du vélo dans sa vie quotidienne et écoresponsable.

Julie utilise au quotidien le vélo, pour aller au travail, faire ses courses, se balader… Avec son compagnon, ils ont décidé de déménager et d’abandonner la voiture. Le vélo est donc indispensable pour leurs déplacements. Évidemment, Julie n’a pas arrêté le vélo pendant ses grossesses. Pour elle, c’était la manière la plus agréable de se déplacer car marcher la fatiguait bien plus et lui imposait de supporter le poids de son bébé. Et en voiture, la position lui était inconfortable et la ceinture est gênante.
Alors que sur un vélo, son ventre est porté, la position est adaptée car elle permet de se tenir droite, les à-coups sont plus réduits, le mouvement fluide et le périnée soutenu.
En plus du confort, pour Julie, se déplacer à vélo est aussi une question de valeur, pour préserver notre planète. “c’est un kiff pour nous mais aussi beaucoup d’économies”. Leur choix de lieu de vie a été porté sur le fait de pouvoir se déplacer uniquement en vélo.
“Il y aurait aussi la possibilité de passer aux transports en commun, mais les t/rajets ne correspondent pas toujours à mon besoin, cela implique plus de marche car ce n’est jamais du porte à porte, et je ne suis pas fan ni des bousculades ni de la proximité qu’ils occasionnent.”
Le vélo est également une manière pour Julie et toute sa famille de découvrir le monde qui les entoure
“Les enfants adorent être avec nous dans le vélo, pour eux c’est un manège, on peut discuter, ils voient tout, c’est une manière de découvrir. A chaque fois on prend des petits chemins on découvre des paysages, on veut éviter les routes classiques ou il y a les voitures.”
On récapitule, le vélo c’est…
- physiologiquement plus adapté
- plus écologique
- mieux pour éviter les bousculades des transports en communs
- moins fatiguant que la marche
- un effort constant et peu violent
Avis extérieurs vs/ Les dangers réels de la route

Concernant sa pratique du vélo enceinte, Julie a reçu des avis mitigés. Malgré toute la bienveillance et les avis admiratifs qu’elle a pu recevoir elle a aussi du supporter plus d’une remarque désobligeante.
“Mais tu fais du vélo pendant la grossesse, tu devrais arrêter.”
Pendant sa première grossesse sa gynécologue préférait même ne pas savoir. Alors qu’au contraire pendant sa deuxième grossesse, son gynécologue l’a incité a continué car elle était en très bonne santé. Il n’y avait aucunes contrindications à ce qu’elle poursuive sa pratique sportive.
Pour Julie, le principal danger sur un vélo ce n’est pas soi-même, mais la conduite des autres, qui ne se rendent pas compte qu’ils peuvent être trop dangereux avec les cyclistes.
Mais ce n’était pas une raison pour Julie d’arrêter : “Je ne voulais pas me couper de ce plaisir, par peur du regard des autres et que les autres ne fassent n’importe quoi.”
Comme pour toutes les autres pratiques sportives, il faut savoir adapter son rythme durant la grossesse mais il n’est pas interdit de faire du vélo quand tout va bien.
Et comme le dis si bien Julie “Je fais ce que je veux, merci ! Je pense être à même toute seule de prendre soin de moi et de l’enfant que je porte !”
On récapitule:
- Les futures mamans sont et resteront les mieux placées pour prendre soin d’elles-même
- Le risque vient de « la violence motorisée ». C’est en premier lieu aux automobilistes de faire attention.
- On peut adapter ses trajets pour moins s’exposer mais pourquoi se priver d’une pratique qui nous apporte bien être et commodité ?
- Et encore et toujours, on s’écoute. Si on ne se sent plus à l’aise, on arrête.
Vous avez d’autres arguments pour le vélo enceinte? laissez-les en commentaires !
Et pour discuter grossesse sportive entre professionnelles, mamans et futures mamans, RDV sur le groupe Facebook Grossesse sportive.
Lucie Cornillot