Athlètes et mères, découvrez comment ces femmes ordinaires réalisent l’extraordinaire.
Les Jeux Olympiques incarnent des valeurs universelles telles que l’amitié, le respect et l’excellence. Pourtant, leur histoire est marquée par l’exclusion initiale des femmes et, forcément, des mères. Aujourd’hui, les Jeux symbolisent un progrès social et une inclusivité accrus, offrant aux mères et sportives de haut niveau la possibilité de briller sur la scène mondiale. Cette évolution résulte des nombreuses batailles menées par des pionnières qui ont rendu le chemin plus accessible pour les générations futures.
Ouvrir la voie : elles changent les règles du jeu
Quand le sport oubliait les femmes
Lorsque les Jeux Olympiques modernes ont été relancés en 1896 par Pierre de Coubertin, les femmes étaient exclues, perçues comme fragiles et inaptes aux efforts physiques intenses. À cette époque, la société voyait les femmes comme des figures domestiques, et la maternité était vue comme un obstacle insurmontable à une carrière sportive.
Pourtant, dès le début du XXe siècle, certaines femmes ont commencé à contester ces normes rigides. Aux Jeux de Paris en 1900, des femmes ont pu participer pour la première fois dans des disciplines telles que le tennis, le golf, et la voile. Cependant, leur participation restait limitée et marginale. La société et les institutions sportives tardaient à accepter pleinement l’idée que les femmes pouvaient rivaliser à égalité avec les hommes sur la scène internationale. Le chemin vers une participation équitable et une reconnaissance des athlètes féminines a été long et semé d’embûches.
La natation enceinte change vos sensations, Audrey passionnée de sport et maman d’un petit de 5 mois nous l’explique très bien : “La natation est assez facile enceinte, même si les repères sont différents car la flottabilité change.”
D’ailleurs, si on aime cette sensation de flottaison, mais qu’on aime pas la natation, on peut tout a fait se tourner vers des sports comme l’aquagym et l’aquabike.
Et oui l’avantage de l’eau, c’est cette sensation de légèreté. Vous êtes comme un poisson dans l’eau ! Il est plus facile de bouger, car certaines tensions sont apaisées grâce à un poids plus léger. Profitons de ce moment de plaisir aquatique !
La ménagère volante
Fanny Blankers-Koen, surnommée la « Ménagère Volante » par la presse, a défié ces attentes aux Jeux de Londres en 1948. Bien que ce surnom reflétât les préjugés de l’époque, elle a transcendé ces stéréotypes par ses exploits sportifs. À 30 ans, peu de temps après avoir accouché de son deuxième enfant, elle a remporté quatre médailles d’or. Ses victoires aux 100 mètres, 200 mètres, 80 mètres haies et au relais 4×100 mètres ont prouvé qu’elle était bien plus qu’une mère qui court vite : elle était une championne absolue, ouvrant la voie à d’autres femmes.
Née en 1918 aux Pays-Bas, Fanny a découvert l’athlétisme à l’âge de 17 ans. Sa carrière a été interrompue par la Seconde Guerre mondiale, mais elle est revenue en force après le conflit. Avant les Jeux de Londres, elle avait déjà battu plusieurs records du monde, mais était passée inaperçue.
Les exploits de Blankers-Koen à Londres en 1948 ont changé la perception du public sur ce que les femmes pouvaient accomplir dans le sport. Son triomphe a inspiré des générations de femmes, prouvant qu’il était possible de concilier maternité et carrière sportive de haut niveau. Elle a également ouvert la voie à une plus grande acceptation des athlètes féminines aux Jeux Olympiques, contribuant à faire évoluer les mentalités. Sa victoire a été célébrée dans le monde entier, et elle a reçu de nombreux hommages pour son courage et sa détermination. En 1999, elle a été élue par l’IAAF comme la meilleure athlète féminine du XXe siècle, un titre qui témoigne de son impact durable sur le sport.
Les défis des mères athlètes
Le Baiser de la Mort. La menace d'être athlète et mère.
Dans les décennies qui suivantes, les athlètes mères ont continué de se heurter à des obstacles considérables. La société et les institutions sportives persistaient à voir la maternité comme une entrave à la performance athlétique. Le « baiser de la mort », expression cruellement évocatrice, illustrait la stigmatisation et les préjugés auxquels étaient confrontées ces femmes. Il symbolisait la fin prématurée de nombreuses carrières sportives féminines, imposant aux athlètes de choisir entre leur passion sportive et leur désir de fonder une famille.
Maryse Éwanjé-Épée, championne française de saut en hauteur, a vécu cette dure réalité dans les années 1990. Après avoir annoncé sa grossesse, elle a perdu ses sponsors et sa bourse olympique, un coup dur qui a radicalement changé le cours de sa carrière. Son expérience, malheureusement, n’était pas isolée. Elle a souvent évoqué la lutte pour être reconnue comme athlète et mère, mettant en lumière l’absence de soutien et de compréhension au sein des fédérations sportives et des sponsors.
Alysia Montaño, spécialiste américaine du 800 mètres, a également partagé sa propre expérience. Lorsqu‘elle a couru alors qu’elle était enceinte de huit mois lors des championnats nationaux en 2014, elle a attiré l’attention sur la pression intense que subissent les athlètes pour reprendre rapidement l’entraînement après l’accouchement. Elle a souligné que les contrats de sponsoring contenaient souvent des clauses pénalisant les athlètes en cas de baisse de performance due à la grossesse, forçant ainsi de nombreuses femmes à retarder ou à renoncer à la maternité pour préserver leur carrière.
Mélina Robert-Michon, lanceuse de disque française, a également témoigné de ces défis. Après avoir donné naissance à son deuxième enfant, elle a constaté une réduction de ses opportunités de sponsoring, illustrant les discriminations systémiques auxquelles sont confrontées les mères athlètes. Malgré cela, Robert-Michon a continué de s’illustrer sur la scène internationale, prouvant que la maternité n’entrave pas la capacité à performer au plus haut niveau.
Ces récits reflètent un besoin urgent de changement dans le monde du sport. Les athlètes mères ont commencé à s’organiser pour faire entendre leur voix, plaidant pour des politiques plus inclusives et un soutien accru. Grâce à leur résilience et à leur détermination, elles ont initié des réformes cruciales, ouvrant la voie à une nouvelle génération de sportives qui n’auront pas à choisir entre leurs ambitions personnelles et professionnelles.
Inspirer les générations futures
Entre Fanny Blankers-Koen et les années les JO de 2024, plusieurs athlètes féminines ont défié les normes et brillé aux Jeux Olympiques, tout en étant mères. Elles l’ont fait pour elles, mais aussi pout l’exemple. Alors que les regards changeaient à peine, les sacrifices et la résiliation que demandait alors de les choix relevaient alors plus du militantisme que du choix personnel.
Wilma Rudolph : la résiliente
Wilma Rudolph est un exemple éclatant de courage et de détermination. Née prématurée dans une famille modeste, elle a contracté la polio à l’âge de quatre ans, une maladie qui a affecté sa jambe gauche. Contre toute attente, et grâce à une rééducation intense, elle a non seulement marché à nouveau, mais elle a couru plus vite que quiconque.
En 1960, aux Jeux de Rome, Rudolph a écrit l’histoire en remportant trois médailles d’or dans le 100 mètres, le 200 mètres, et le relais 4×100 mètres. Ses performances ont été réalisées seulement deux ans après être devenue maman, prouvant que la maternité ne pouvait ni freiner sa vitesse ni éteindre sa passion pour la compétition. Rudolph est devenue une icône mondiale, utilisant sa notoriété pour inspirer de nombreuses générations de femmes à croire en leurs rêves, peu importe les obstacles.
Dara Torres : Nageuse au-delà des âges
Dara Torres est une nageuse américaine qui a participé à cinq Jeux Olympiques entre 1984 et 2008, remportant un total de 12 médailles. Après avoir donné naissance à sa fille en 2006, elle est revenue pour concourir aux Jeux de Pékin en 2008 à l’âge de 41 ans. Lors de ces Jeux, elle a remporté trois médailles d’argent, prouvant que l’âge et la maternité ne sont pas des obstacles au succès sportif. Torres a été un exemple puissant de la longévité et de la détermination dans le sport.
Alina Kabaeva : La Grâce et le Talent
Alina Kabaeva, gymnaste rythmique russe, est connue pour sa flexibilité exceptionnelle et son talent inégalé sur le tapis. Après avoir pris une pause pour devenir mère, elle a fait un retour triomphal en compétition. Aux Jeux Olympiques de 2004 à Athènes, elle a remporté la médaille d’or en gymnastique rythmique individuelle, prouvant que la maternité n’était pas une barrière à l’excellence sportive.
Son succès a inspiré de nombreuses jeunes gymnastes à poursuivre leurs rêves, quelle que soit la voie personnelle qu’elles choisissent. Kabaeva continue d’être une figure emblématique dans le monde du sport, démontrant que l’élégance et la performance peuvent aller de pair avec les responsabilités familiales.
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Kerri Walsh Jennings : La Dominante du Beach Volley
Kerri Walsh Jennings, la joueuse américaine de beach-volley, est l’une des plus grandes athlètes de son sport. Elle a remporté trois médailles d’or consécutives aux Jeux Olympiques de 2004, 2008, et 2012. Après la naissance de ses enfants, elle a poursuivi sa carrière avec une passion renouvelée. Aux Jeux de Rio en 2016, elle a décroché une médaille de bronze.
Walsh Jennings incarne la puissance et la résilience des mères athlètes, inspirant les générations futures à suivre leurs rêves sans limite.
Valériane Ayayi : L’équipe avait une onzième joueuse.
Lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2021, l’équipe de France féminine de basket-ball a remporté la médaille de bronze. Ce succès a été particulièrement significatif pour l’ailière Valériane Ayayi, qui a révélé sa grossesse peu après la compétition, déclarant : « Ma plus belle médaille se trouvait depuis tout ce temps gardée bien au chaud. » En 2021, Ayayi a également été championne de France avec le Basket Landes et médaillée d’argent aux Championnats d’Europe. Elle a souligné l’importance du soutien médical, affirmant : « J’avais l’accord du médecin de la fédération, l’accord médical de ma gynécologue. »
Allyson Felix et le Combat pour l’équité
La première chose à adapter quand on fait de la natation enceinte, c’est le type de nage. Il faut faire attention de ne pas accentuer la cambrure du dos avec une nage de type brasse.
Anne nous explique qu’elle a assez naturellement adapté sa pratique “Je nageais déjà beaucoup avant d’être enceinte mais c’est vrai que c’est le sport que j’ai le plus pratiqué pendant ma grossesse parce que c’était de loin le plus agréable. Je n’ai fait que du crawl et du dos crawlé pour ne pas cambrer le dos en brasse.”
Audrey aussi est restée sur du crawl et du dos crawlé. Dans l’ensemble on évite les nages trop sollicitante pour le souffle, le dos et les abdos : les exercices d’apnées (de toute façon vous verrez vite que vous êtes plus essoufflée enceinte), la nage papillon, les plongeons, les sprints et les virages culbutes.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 : Un Nouveau Chapitre
La visibilité des mères athlètes
Les Jeux de Paris 2024 ont marqué une avancée majeure dans la visibilité des mères et sportives de haut niveau. Des figures comme Yaylagul Ramazanova, enceinte de six mois en compétition de tir à l’arc, et Nada Hafez, escrimeuse égyptienne enceinte de sept mois, ont illustré que la maternité pouvait coexister avec la compétition de haut niveau. Leurs performances ont non seulement capté l’attention des médias, mais ont également servi de puissants symboles de la capacité des femmes à surmonter les stéréotypes.
Clarisse Agbégnénou : À la Conquête des Droits des Mères
Clarisse Agbégnénou, judokate française, incarne une nouvelle ère pour les mères dans le sport de haut niveau. Après être devenue maman, elle a su concilier ses responsabilités familiales avec ses ambitions sportives. Aux Jeux de Paris 2024, elle a remporté une médaille de bronze en individuel et une médaille d’or en équipe, démontrant qu’il est possible de conserver l’excellence sportive tout en s’occupant de sa fille Athéna.
Au-delà de ses performances sur le tatami, Agbégnénou s’est battue pour des conditions d’accueil favorables aux mères athlètes, en particulier les mères allaitantes. Grâce à son engagement, le Comité International Olympique (CIO) a mis en place des mesures permettant aux mères allaitantes de séjourner dans des hôtels proches du village olympique, facilitant ainsi l’allaitement et le cododo. Elle continue d’allaiter sa fille, brisant un tabou et inspirant de nombreuses autres femmes à poursuivre leurs rêves sans sacrifier leur rôle de mère. Son combat a non seulement ouvert la voie à des changements positifs, mais a également renforcé la visibilité des mères dans le monde du sport d’élite.
Les Succès des Mamans Médaillées
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été le théâtre de performances incroyables de la part de mères athlètes, qui incarnent la résilience et la détermination. Alors que, par le passé, il était rare de voir des mères concourir, cette année, les Jeux ont compté au moins trois jeunes mamans, de nombreuses mères accomplies, et même deux femmes enceintes parmi les participantes. Cette présence accrue témoigne d’une évolution significative dans l’acceptation et le soutien des mères dans le sport de haut niveau.
Parmi ces athlètes remarquables, Amber Rutter a décroché une médaille d’argent seulement trois mois après avoir donné naissance à son enfant.
En cyclisme sur piste, Katy Marchant, qui a accouché en juin 2022, a démontré une force exceptionnelle en remportant l’or.
Rosalind Canter a brillé, et décroché l’or en équipe en équitation, ayant donné naissance à son enfant peu avant la compétition.
Laura Kenny, une autre cycliste britannique et mère, a souligné cette évolution en déclarant : « Le fait que les mères réussissent à ce niveau de sport est devenu une norme. »
Ces dernières décennies, couronnées par Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont illustré une transformation importante dans la reconnaissance des mères et sportives de haut niveau. Des femmes extraordinaires ont prouvé que la maternité et l’excellence sportive pouvaient se renforcer mutuellement. En célébrant leurs réussites, nous pouvons espérer un monde où la maternité est non seulement acceptée mais valorisée dans le sport de haut niveau, inspirant ainsi les générations futures à poursuivre leurs rêves sans entrave.
Mais il faut souligner le changement de norme, évoqué par Laura Kanny, sans pour autant que la normalité mène à l’injonction. il est essentiel de reconnaître que chaque parcours est unique et mérite d’être célébré. L’escrimeuse Charlotte Lembach, à l’aube des Jeux Olympiques pour lesquels elle s’entraînait assidûment, a fait le choix courageux de mettre fin à sa carrière pour se consacrer à sa maternité. Ce choix, bien que surprenant pour certains, est tout aussi valable que celui de concilier compétitions et maternité.
Il est nécessaires que chaque femme puisse vraiment choisir son propre chemin, sans être jugée ou restreinte par des normes sociales rigides.
Chaque mois, je parle des enjeux de la maternité pour les athlètes de haut niveau. Abonne toi pour participer au changement !
Se la jouer comme Ramazanova.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont démontré que la maternité et le sport de haut niveau peuvent coexister. Yaylagul Ramazanova, enceinte de six mois, a prouvé qu’on pouvait être à la fois mère et athlète sur la scène mondiale. Alors, on ne va pas « se la jouer comme Beckham » mais plutôt comme Ramazanova ! Pourquoi ne pas vous offrir une tenue de sport spéciale grossesse pour vivre pleinement votre aventure de future maman ?
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