Quand une femme accouche, elle passe d’une liste de recommandations à une autre. Après les dogmes de la grossesse, place à ceux du post-partum ! Leur point commun ? Prendre soin de sa santé en adaptant son mode de vie à sa condition physique. Une préconisation loin d’être superflue, surtout en matière de sport, où il faut veiller à ne pas se faire plus de mal que de bien.
En effet, le corps a successivement été impacté par la grossesse, puis l’accouchement. On ne joue plus avec les mêmes cartes qu’auparavant, mais cela ne signifie pas qu’on ne peut pas gagner la partie pour autant !
Alors, comment s’y prendre quand arrive le moment de ré-enfiler sa tenue de sport, ou tout simplement s’y mettre après de longs mois d’inactivité ? Le Kangatraining® est spécialement pensé pour répondre à cette problématique. On vous dit pourquoi avec Catherine Haudoire, spécialiste de cette pratique qu’elle a elle-même importé en France.
Gare aux sirènes du renforcement intense
Pressées de retrouver une silhouette pré-partum, les femmes qui ont donné naissance ont tendance à privilégier les activités offrant des résultats rapides. Des séances trop intenses, qui négligent les muscles profonds et les organes internes, déjà mis à mal par la naissance du bébé. Le plancher pelvien – au centre de toutes les attentions au lendemain de l’accouchement – est particulièrement concerné.
Au registre des préconisations essentielles, rappelons qu’il faut attendre six semaines avant de reprendre une activité sportive modérée et qu’il est fondamental de ne pas porter de charge lourde. Mesdames, on laissera donc au vestiaire haltères et kettlebells. Cet impératif vise à prévenir les risques de prolapsus (descentes d’organes) auxquels les femmes en post-partum, mêmes césarisées, sont spécialement sujettes.
Les mamans désireuses de sculpter leur corps à la va-vite en oublient un facteur crucial : l’organisme doit d’abord se remettre des changements induits par la grossesse et par l’accouchement. Le principal écueil est probablement le manque d’information et d’accompagnement qu’elles ressentent. Ne sachant trop que faire, elles se disent que l’aiguille de la balance baissera à la sueur de leur front et qu’il faut souffrir pour retrouver un corps de femme nullipare.
Vous l’aurez toutefois compris, traquer les kilos de grossesse en se lançant dans des sports trop engageants est contreproductif. Privilégiez plutôt une activité qui vous reconnecte en sécurité à votre corps et renforce vos appuis et postures au quotidien.
Pratiquer avec son bébé
Discipline toute désignée, le Kangatraining® est la première activité physique référencée dans le domaine de la santé, prenant en charge les changements physiques, hormonaux et psychologiques
de la maman dès six semaines après son accouchement. À noter que ce délai est étendu à dix semaines en cas de césarienne, en raison du temps de cicatrisation.
L’objectif du Kangatraining® est double : d’une part, il permet tout simplement de remettre le corps en mouvement et, d’autre part, que la femme acquiert les bons réflexes dans sa vie quotidienne. Loin de se résumer à un effet de mode, il a été créé par un couple d’Autrichiens, le Dr. Andreas Pascher et sa femme Nicole Pascher, spécialiste de la préparation physique, mère de 3 enfants et ancienne danseuse.
Conceptualisée à Vienne en 2008, l’activité a fait son incursion en France une dizaine d’années plus tard et est encore peu enseignée. Régie par la loi de la propriété intellectuelle, avec ses exercices propres répondant à chaque besoin de la jeune maman et du bébé, le Kangatraining® repose sur une approche bienveillante. Il répond également aux exigences de l’OMS, l’Organisme Mondial de la Santé, et de l’HAS (Haute Autorité de Santé) en termes d’encadrement des pratiques physiques pré et post-natales.
La maman n’est pas seule concernée par les exercices, il en va de même pour son enfant, puisque l’activité possède un pan pédagogique, faisant écho au développement du bébé et à la gestuelle qui lui est bénéfique. Ainsi, le tout petit se retrouve, lui aussi, partie intégrante de la séance. Un aspect plutôt rare dans le domaine de l’activité physique et qui apporte une belle plus-value au Kangatraining®.
S’écouter et prendre conscience de son nouveau corps
Pour garantir la sécurité et la qualité de la pratique, les instructeurs de Kangatraining® suivent une formation de deux mois et demi, certifiante. À travers les séances proposées, c’est tout un cycle vertueux qui s’articule, allant de la rupture de l’isolement que vivent certaines mamans, à la réappropriation de leur corps, en passant par le partage d’une activité bien-être avec leur nouveau né. Un autre enjeu est la prise de conscience de sa région abdominale et pelvienne. Celle-ci a par exemple une incidence sur un geste tout bête que fait chaque maman : porter le cosy du bébé. Effectivement, selon la condition physique dans laquelle on se trouve, ce simple mouvement du quotidien peut poser problème.
Il est donc fondamental d’orienter les mamans vers une activité physique ciblant les petits et grands challenges de leur quotidien. Soulignons que le Kangatraining® sert par ailleurs de tremplin à la reprise d’une activité dite « standard », que la maman avait l’habitude de pratiquer avant sa grossesse et pour laquelle il est bon qu’elle se prépare. Le post-partum n’étant pas appelé à perdurer, il faut voir cette période comme un moment de vigilance santé transitoire, au cours duquel on renforce des zones-clés qui ont pu être fragilisées.
Décliné dans une version Prékanga® dédiée aux femmes enceintes, Papakanga®, pour le partenaire, et en Kangakids® pour les enfants de 3 à 12 ans, le Kangatraining® offre un éventail complet de pratiques. Saluons sa variante Kangapowerhouse®, axée sur la prise de conscience du plancher pelvien, à l’attention des personnes de tous âges, pour un travail du périnée au long cours.
À vos marques, go !
Le mot d’ordre du Kangatraining® ? S’épanouir dans son activité physique, avec plaisir et en sécurité, que l’on soit sportive d’avant ou non. Pour cela, il s’agit de respecter une chaîne d’action. On pratique en parallèle de la rééducation postnatale et il est nécessaire d’avoir effectué sa première visite postnatale avant de s’inscrire pour la séance évaluative. Celle-ci est l’occasion pour la maman d’exprimer ses besoins et de se laisser guider par l’expertise de l’instructeur. Au-delà de la discussion qui permet de cerner les problématiques propres à chacune, l’instructeur mesure le diastasis des grands droits et éduque déjà aux gestes et postures qui seront réalisées en séances. De quoi bien se préparer, avant de se lancer pour un lot de huit séances collectives renouvelables, à raison d’une à deux fois par semaine.
En adoptant des postures adaptées au post-partum, vous améliorez votre condition physique globale. Le moral s’en trouve également galvanisé, puisqu’une meilleure estime de soi va de pair avec la reprise ou le commencement d’une activité physique à sa portée. Des cercles de discussion sont prévus en fin de séance pour répondre aux questions des mamans et effectuer un partage d’expérience. Des amitiés naissent des séances de Kangatraining®
Et si former un duo mère/enfant était la meilleure manière de reprendre en sécurité le chemin des salles de sport ? Ou tout simplement commencer à se mettre à l’activité physique et sportive ?
Retrouvez toutes les informations complémentaires et contacts de cette activité sur https://kangatraining-france.fr