Astrid est une maman solo et une passionnée de cani-cross.
Son parcours, vivant cette passion seule puis avec son bébé depuis 7 ans, est une véritable source d’inspiration.
En tant que gendarme, le sport est non seulement un choix mais aussi une condition pour exercer son métier. Heureusement, elle adore ça, et ça fait partie intégrante de son équilibre. Pour elle, ce n’est pas une contrainte supplémentaire à gérer dans un quotidien chargé de maman solo, mais plutôt un exutoire pour libérer la pression et maintenir une attitude zen au quotidien.
Le canicroSs, une passion née d’une nécessité.
Astrid est une coureuse, elle pratiquait souvent seule en raison des horaires imposés par sa profession, la contraignant à courir souvent la nuit.
Comme beaucoup de femmes qui courent seules la nuit, elle a connu quelques frayeurs. Pour remédier à cela et courir plus sereinement, elle a décidé d’adopter un chien. Étant familière du monde canin grâce à son enfance entourée de chiens, elle s’est lancée dans le canicross après quelques recherches sur internet.
Dès les premières foulées, ça a été une évidence pour elle.
Dès les premières foulées ça a été comme une évidence!
Astrid
Le canicross enceinte
Sport et PMA
Astrid a eu son fils grâce à une PMA.
Le sport faisant partie de son équilibre, tout arrêter le sport n’était pas une option. Elle a interrogé son médecin qui lui a dit de ne pas modifier son rythme de vie.
Elle a donc continué son quotidien très sportif et elle pense que ça l’a aidé à mieux vivres touts les contraintes du parcours PMA : insémination, prises d’hormones, risque de prise de poids.
Ne voulant pas prendre le risque de mettre à mal son projet, elle posait beaucoup de questions aux équipes médicales mais elle a toujours été encouragée à continuer. Elle a même couru 4 km le matin avant l’insémination.
Pour en savoir plus sur la place du sport dans un parcours PMA, découvre notre article sport et parcours PMA
Le début de grossesse : Canicross
Elle a continué à pratiquer le canicross jusqu’à son 5ème mois de grossesse.
Elle a seulement mis en place quelques ajustements :
- Pour éviter la forte traction du départ pouvant causer des chocs dans le dos, elle débutait toujours en laissant son chien courir librement.
- Elle a choisi des chemins moins accidentés pour limiter les risques de chute en maintenant le plaisir, pour elle et pour son chien.
Elle a continué ainsi, avec l’aval médical, tant qu’elle se sentait à l’aise dans cette pratique.
La fin de grossesse : Cani-VTT
Au bout de 5 mois, elle a ressenti des tensions dans le bas du ventre et a ralenti.
Cependant il n’était pas question d’arrêter le cani-sport. Son chien devait continuer de s’entrainer afin de maintenir se condition physique.
Elle l’a attelé en cani-VTT pour qu’il puisse s’entraîner tout en limitant les impacts pour elle.
Le canicross après l'accouchement
Reprendre après une césarienne
Elle a accouché par césarienne.
Elle a senti que sa grossesse active avait été bénéfique car le soir même elle était debout, et 10 jours après elle a fait une randonnée de 15 km.
Elle a repris la course et le renforcement musculaire à 2 mois post partum puis elle a doucement réintégré de la traction.
La reprise du canicross
Doucement ? Pas tant que ça.
Elle s’est rapidement fixée un objectif : un dossard lors d’un canicross qu’elle connaissait bien à 4 mois Post Partum. Avec comme mot d’ordre : prendre du plaisir.
Mon fils a été mon meilleur supporter
Astrid
Des précautions à prendre
Astrid rappelle aux mamans pressées de réatteler leur chien après l’accouchement qu’il est nécessaire de prendre son temps.
Bien que les chiens puissent être demandeurs, on peut compenser par des dépenses sensorielles ou des randonnées.
Si l’on conseille aux mamans de reprendre la course à leur rythme et en écoutant leurs sensations, en canicross, c’est le chien qui donne le rythme. Il est donc crucial de ne pas se précipiter et d’attendre d’avoir retrouvé un rythme suffisant pour suivre le chien tout en limitant les impacts.
Le canicross avec bebe
Maman solo, Astrid n’avait pas la possibilité de faire garder son fils pour chaque entraînement, elle a donc dû l’intégrer à sa routine sportive.
Elle l’a vécu de manière positive car le monde canin est un mode de vie qui demande beaucoup de temps, voire de sacrifice. Impliquer son fils dans sa vie avec les chiens lui a permis qu’il ne se sente pas délaissé, mais également de lui transmettre sa passion et le respect des animaux.
Une aventure à trois
Aujourd’hui, Astrid savoure la relation qui s’est développée entre son fils et son chien. Profiter du partage et être ensemble à trois est une source de joie pour elle.
Que ce soit dans la charrette ou en courant sur quelques centaines de mètres, son fils affiche toujours un sourire et rit. Il est rapidement devenu familier avec cet univers qui lui plaît. Il est toujours enthousiaste à l’idée de retrouver le chien, veut aider à l’attelage et essaie même d’enfiler le harnais de sa maman.
Cani-Baby
Récemment, Astrid a pu amener son fils sur un Cani-Baby. Un parcours plat, de quelques centaines de mètres, ou l’adulte accompagne le chien et l”enfant.
Son premier dossard officiel.
Adapter sa pratique
Pour vivre cette passion à trois, Astrid a dû ajuster sa pratique en réduisant la fréquence de ses entraînements pour s’adapter aux besoins de son fils. Les objectifs ont également été revus à la baisse. Elle profite des moments en journée quand son fils est chez la nounou pour courir en solo, mais le soir, le week-end et pendant les vacances, c’est toujours à trois.
Son métier lui impose de garder une bonne condition physique, elle pratique d’autres sport, randonnée en porte bébé, renforcement musculaire accompagnée par son fils. Astrid, non seulement par choix mais parce qu’elle est maman solo, a toujours pratiqué avec bébé. C’est important pour elle de lui transmettre la valeur du sport. Elle l’a inscrite très vite à des activités telles que Baby Gym ou Baby Judo.
Cet enfant grandit avec la culture du sport, de la persévérance, et l’amour des chiens. Le mouvement fait partie de sa vie et de son référentiel. Bébé, il dormait mieux en mouvement dans le porte bébé que dans son lit.
Son message pour les futures mamans sportives
Quand on est enceinte, souvent on ne pense qu’au bébé, pas à soi.
Elle veut que son histoire profite à d’autres mamans.
On peut vivre une belle grossesse et continuer à prendre soin de soi par le sport, continuer nos passions. Elle pense qu’elle a vécu une grossesse plus sereine grâce au sport.
Astrid, incarne la détermination et l’inspiration d’une maman sportive. Son parcours prouve que la maternité et la pratique sportive peuvent coexister harmonieusement, malgré les défis supplémentaires d’une maman solo et d’un parcours PMA.
Elle démontre avec force que la parentalité ne signifie pas abandonner ses passions, mais les partager et les transmettre. Son récit encourage les futures mamans à croire en leur capacité à vivre pleinement leur passion tout en élevant leurs enfants avec amour et plaisir. »
Comme des centaines d’autres mamans, elle partage ses doutes, ses fiertés, ses questions sur le groupe facebook « maternité sportive. »